Le Private Equity
Le private equity, également connu sous les termes de capital-risque ou de capital-investissement, a connu une croissance significative au cours des dernières années, avec une augmentation moyenne de 16% des montants investis. Cette forme d'investissement permet d'acquérir des parts dans une société non cotée, avec l'objectif de réaliser une plus-value potentielle lors de son rachat ou de son introduction en bourse.
Pourquoi le Private Equity affiche une performance supérieure aux actions cotées ?
Le Private Equity (PE), en tant que classe d'actifs mature et importante, est devenu un élément clé de l'allocation d'actifs pour les investisseurs institutionnels et privés. Investir dans des sociétés non cotées peut offrir de nombreux avantages.
Investir dans le Private Equity (PE) revient à investir dans l'économie réelle en dirigeant le capital vers les entreprises et leurs fondateurs. Cet article se concentre principalement sur la relation entre un investisseur en PE (c'est-à-dire un gestionnaire de fonds de PE ou de capital-risque) et ses investissements sous-jacents (les "sociétés du portefeuille"). La relation entre un gestionnaire de fonds et une société est au cœur du modèle d'investissement en PE. Selon de nombreuses analyses, cette relation offre un meilleur alignement des intérêts entre les parties prenantes pour plusieurs raisons. En tant qu'actionnaires prédominants (majoritaires ou minoritaires avec une forte influence), les investisseurs en PE sont directement impliqués dans la direction des sociétés et de leurs équipes de direction. Ils offrent également un soutien stratégique et opérationnel à leurs opérations. Pour cela, il est nécessaire d'avoir une influence totale ou significative sur le conseil d'administration d'une société. Les investisseurs en PE ont ainsi la possibilité de remplacer ou de compléter rapidement des équipes de direction non performantes, de nommer des membres du conseil d'administration apportant une valeur ajoutée et de ne pas faire face au "bruit" suscité par les spéculateurs. Les sociétés non cotées détenues par des investisseurs privés professionnels sont également protégées des exigences excessives des autorités de surveillance des marchés cotés.
Un autre facteur majeur pour un meilleur alignement des intérêts réside dans les horizons d'investissement plus longs imposés par les investisseurs en private equity. Les investisseurs privés, en particulier les gestionnaires de fonds de capital-risque, peuvent soutenir des entreprises déficitaires sur plusieurs années, ce qui leur permet de donner la priorité au développement de leurs produits et services, ce qui se traduit à son tour par un degré d'innovation plus élevé. Les sociétés en PE peuvent ainsi avoir une vision à plus long terme pour la mise en œuvre de leurs initiatives stratégiques, car elles ne font pas face aux mêmes pressions des actionnaires et des analystes financiers pour atteindre les prévisions de bénéfices trimestriels.
Enfin, le mécanisme d'incitation propre au private equity constitue un moteur supplémentaire de surperformance par rapport aux marchés cotés. Les gestionnaires de fonds et leurs équipes de gestion des sociétés en portefeuille sont rémunérés principalement lors de la vente ou de l'introduction en bourse d'une société. Ceci est généralement précédé d'une due diligence approfondie de l'acheteur et d'un processus d'enchères concurrentielles qui fournissent une certaine forme de garantie de la valeur fondamentale de l'entreprise faisant l'objet de la transaction. Ce type de commission de performance (ou carried interest) garantit que la création de valeur fondamentale à long terme soit rémunérée. On peut également supposer que les mécanismes d'intéressement du PE attirent des équipes de gestion plus talentueuses.
Les avantages conséquents du Private Equity
L'investissement en capital-investissement présente les avantages suivants :
- Accès à des solutions d'investissement novatrices et performantes avec un ticket d'entrée accessible.
- Classe d'actifs décorrélée des marchés financiers et immobiliers, offrant un potentiel de rendement élevé.
- Gestion clé en main par des équipes de professionnels.
- Diversification patrimoniale générale et diversification au sein des solutions avec mutualisation des risques.
- Possibilité d'exonération de plus-values et de report de moins-values sur 10 ans.
- Réduction d'impôt de 25% du montant investi (dans le respect des plafonds) pour les FCPI et les FIP.
Cependant, il est important de considérer les inconvénients suivants :
- Absence de garantie en capital. La recherche de performance implique un risque accru. Les sommes investies ne doivent pas être celles dont l'investisseur aura besoin à court terme.
- Manque de liquidité. Les fonds de private equity ont souvent une date de clôture fixe. Les capitaux sont donc bloqués pour une durée déterminée, avec des fenêtres de liquidité réduites.
- Pour les FCPI et les FIP, les investissements sont intégrés dans le calcul du plafonnement des niches fiscales.
- Dans tous les cas, les investissements sont assujettis aux prélèvements sociaux.
Les différents segments
Les fonds spécialisés sont généralement les principaux détenteurs et gestionnaires des participations du private equity, en investissant à long terme dans les capitaux propres des entreprises de leur portefeuille. Les participations peuvent être minoritaires ou majoritaires, selon les cas, et sont conservées pendant des périodes allant de 3 à 7 ans avant d'être cédées à d'autres investisseurs. Ces opérations de cession peuvent générer des gains substantiels, en fonction de la réussite des entreprises financées et de leur développement, qui peut aller jusqu'à une introduction en bourse.
Le private equity est un élément clé de la chaîne de financement des entreprises pour accélérer leur développement, avec plusieurs stratégies d'investissement possibles :
- Le capital innovation : investissement dans de jeunes entreprises innovantes souvent en phase d'amorçage, principalement dans des secteurs où il y a une innovation technologique ou d'usage, tels que les biotechnologies ou les énergies propres. Il s'agit de l'investissement le plus risqué mais potentiellement le plus rémunérateur.
- Le capital développement ou growth capital : investissement dans des parts minoritaires d'une entreprise déjà rentable et mature qui souhaite augmenter son capital pour réaliser de nouveaux investissements cruciaux pour son développement. Les fonds collectés permettront à l'entreprise d'acquérir de nouveaux outils de production, de développer de nouveaux produits ou services ou encore d'accroître son fond de roulement. L'espérance de gain reste attractive et les profits déjà réalisés par l'entreprise rassurent les investisseurs.
- Le capital retournement : financement d'une entreprise en difficulté et apport d'un soutien opérationnel. Après une période de réorganisation supervisée par le fonds de private equity, les investisseurs misent sur un nouveau départ pour générer des profits. Le risque existe toujours, mais de belles performances peuvent se manifester.
- Le capital transmission : rachat d'une société rentable grâce à un emprunt lorsque les actionnaires majoritaires souhaitent se retirer d'une affaire. Il est souvent utilisé en cas de LBO (leverage buy-out) ou LMBO (leverage management buy-out), qui permettent le rachat grâce à l'endettement d'une holding spécialement créée pour l'opération et dont la dette sera couverte par les bénéfices.
Les différents types de fonds
Les fonds d'investissement en Private Equity peuvent prendre différentes formes, notamment les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR), les Fonds Communs de Placement dans l'Innovation (FCPI), les Fonds d'Investissement de Proximité (FIP) et les Fonds Professionnels Spécialisés (FPS) :
Les FCPR doivent être constitués d'actifs comprenant au moins 50% de titres non cotés sur un marché. Les FCPI doivent être constitués d'actifs comprenant au moins 60% de titres de sociétés ayant leur siège dans un État membre de l'Espace Économique Européen, ayant moins de 2 000 salariés et dont l'activité comporte un caractère innovant.
Les FIP ont un actif composé d'au moins 60% de titres de sociétés exerçant leurs activités principalement dans des établissements situés dans la zone géographique choisie par le fonds, limitée à trois régions limitrophes, et répondant à la définition des petites et moyennes entreprises. Les PME employant moins de 250 personnes, ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur à 50 millions d'euros ou un total de bilan n'excédant pas 43 millions d'euros.
Les FPS regroupent les anciens OPCVM contractuels et les FCPR contractuels et ont été créés pour mettre à disposition des investisseurs professionnels un véhicule de droit français régulé, disposant d'une grande flexibilité sur la nature des actifs éligibles, sur les ratios d'investissement ainsi que sur la gestion du passif.
En conclusion, le Private Equity est un segment spécialisé de la finance qui se concentre sur l'investissement direct dans des sociétés privées. Vous pouvez investir dans des fonds gérés par des sociétés de gestion régulées par l'Autorité des marchés financiers (AMF), et ceci afin de diversifier de vos valeurs mobilières classiquement, y compris des Sicav et des Fcp.
Ces organismes de placement collectif, ou OPC, peuvent être logés en assurance vie et ainsi bénéficier d'avantages fiscaux, notamment en matière d'impôt sur le revenu. Les gérants de ces sociétés de gestion sont experts en gestion de portefeuille, cherchant à maximiser les rendements tout en gérant la volatilité. En souscrivant à des parts de fonds ou en devenant actionnaire, les investisseurs peuvent détenir une portion d'un ensemble plus vaste d'actifs gérés. L'effet de levier est souvent utilisé dans le Private Equity pour amplifier les rendements potentiels
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