LEXIQUE
Ask : Le prix le plus bas auquel un vendeur est prêt à vendre une action à un moment donné.
ACCORDS DE BRETTON WOODS : Après la seconde guerre mondiale, le système monétaire international issu de la conférence de Gênes de 1922 n’est plus viable car l’essentiel du stock d’or a été transféré aux Etats-Unis et la livre Sterling ne peut plus assumer son rôle de devise de réserve de change. 44 pays se réunissent donc au mois de juillet 1944 dans la ville de Bretton Woods aux Etats-Unis et la conférence aboutit aux accords de Bretton Woods.
Le système monétaire britannique défendu par John Maynard Keynes et le système américain défendu par Harry Dexter White s’affrontent. C’est finalement les Etats-Unis qui imposent leur point de vue grâce à leur position économique largement dominante après la seconde guerre mondiale.
Le Dollar est désormais convertible en or avec un taux de changefixe et toutes les autres monnaies ont un taux de change fixe par rapport au Dollar. L’or et le Dollar sont donc les deux étalons de ce nouveau système monétaire.Le système monétaire de Bretton Woods prend fin en août 1971 avec la fin de la convertibilité or du Dollar.
ACCORDS DE LA JAMAÏQUE : Le système monétaire international de Bretton Woods reposait sur la convertibilité or du Dollar américain. Mais cette convertibilité or prend fin en 1971 car la création monétaire de Dollar rend désormais impossible la convertibilité de tous les Dollars émis en or. Le système des changes flottants est adopté en 1973, les devises internationales deviennent librement convertibles les unes par rapport aux autres. Le marché des changes flottants (le Forex) tel que nous le connaissons actuellement voit donc le jour. Ce sont enfin les accords de la Jamaïque du 8 janvier 1976 qui mettent un terme officiellement au statut légal international de l’or en tant qu’étalon de change.
ACTION NOMINATIVE : L’inscription de certaines actions sous forme nominative permet de maximiser les performances d’un portefeuille en réduisant les frais de gestion. A condition d’être prêt à établir des liens durables avec la société dans laquelle on souhaite investir. Dans le système nominatif, le nom de l’actionnaire figure, en effet, dans les registres de la société. Le « nominatif administré » signifie que la gestion du compte titres de la société est confiée à un intermédiairefinancier. Dans le cas du « nominatif pur », la totalité du service titres est prise en charge par l’entreprise. L’inscription sous cette forme est la plus avantageuse : elle donne accès à la gratuité des droits de garde sur les titres mis en dépôt auprès de la société. Les frais de gestion sur les transferts de titres, le paiement du dividende et les opérations sur le capital sont supprimés. Le coupon arrive plus vite sur le compte courant du détenteur des titres. Les convocations aux assemblées, les dates de paiement des dividendes et les délais de souscription des actions gratuites lui sont directement communiqués. La longueur des délais d’exécution des ordres de Bourse est parfois mise en avant. Les titres mis à la vente doivent être transférés de la société émettrice à un intermédiaire financier auprès de qui ils doivent reprendre la forme « au porteur », afin de pouvoir changer de propriétaire. Ces opérations sont aujourd’hui bouclées dans la journée grâce à l’informatisation des systèmes de gestion. La seule difficulté est d’ordre fiscal. Elle concerne les déclarations de dividendes et de plus-values dans le cadre de l’impôt sur le revenu (et dans celui de l’ISF). Au lieu d’un imprimé fiscal unique, l’actionnaire reçoit, en plus de celui de son intermédiaire financier, autant d’imprimés que de lignes de titres inscrites au nominatif. Il doit établir le total des dividendes perçus ainsi que celui des plus-values réalisées et joindre les imprimés à sa déclaration.
ANALYSE FONDAMENTALE : L’analyse fondamentale rassemble un certain nombre de disciplines qui permettent de faire de la prévision microéconomique et macroéconomique et elle est généralement considérée comme complémentaire à l’analyse technique des marchés financiers. L’analyse financière des états comptables des entreprises permet de d’évaluer l’état de santé globale des entreprises, première étape de l’évaluation financière qui détermine la valeur boursière des actions des entreprises.
- L’analyse fondamentale se réfère aussi à l’analyse économique, c'est-à-dire à la lecture de l’appréciation des indicateurs de conjoncture économique des Etats souverains.
ARBITRAGE : Opération qui consiste à céder un titre (ou une ligne de titres) pour en acheter un autre (une autre), dont le potentiel de gain est jugé plus important.
Blockchain : Il s’agit d’un registre numérique partagé, non modifiable, décentralisé et public, utilisé pour enregistrer les transactions entre de nombreux ordinateurs de manière à ce que l’enregistrement ne puisse pas être modifié rétroactivement sans la modification de l’ensemble des blocs ultérieurs et sans le consensus du réseau.
Blue-chip stocks : Surnom donné aux actions d’une société établie, rentable et reconnue. Les valeurs sûres ont une forte capitalisation boursière, elles sont cotées sur une grande place boursière et ont un historique de croissance et de paiement de dividendes fiables.
Bourse : Une place de marché où les instruments financiers, tels que les actions, les obligations et les crypto-monnaies, sont achetés et vendus.
Capitalisation boursière : Ce terme désigne la valeur totale de toutes les actions en circulation d’une société, calculée en multipliant le cours actuel de l’action par le nombre d’actions en circulation.
CAMBISTE : Terme générique qui désigne une personne physique qui intervient sur le Forex, le marché des changes flottants. Un cambiste est un investisseur particulier ou institutionnel qui passe des ordres d’achat et de vente sur les parités de devises du Forex.
CARRY TRADE : Le carry trade (stratégie de portage) est une des plus anciennes stratégies professionnelles sur le marché des changes et ce, bien avant le système des changes flottants. Il s’agit d’une stratégie d’arbitrage qui consiste à bénéficier du différentiel de taux d’intérêtentre deux devises.
CONFERENCE BOARD : Le Conference Board est une association de recherche économique. De dimension mondiale, l'association a son quartier général à New York. Elle publie notamment l'indice de confiance des ménages, suivi avec une très grande attention par la communauté financière internationale, puisqu'il constitue un bon indicateur des dépenses de consommation futures.
CONTRAT À TERME : Contrat entre un acheteur et un vendeur d’un actif financier qui s’engagent à échanger une certaine quantité de l’actif concerné à une date et un prix déterminés à l’avance. Les futures et les options sont des contrats à terme. Dans le cas d’un contrat à terme de devises, l’actif financier sur lequel porte l’échange est une parité de devises du Forex.
CASH-FLOW : Marge brute d’autofinancement d’une société. Elle est la somme du bénéfice net et des dotations aux amortissements et aux provisions.
Clé publique et clé privée : Correspond à de la cryptographie asymétrique, une paire de clés cryptographiques utilisées pour authentifier les transactions dans un réseau de crypto-monnaies.
Contrats à terme : Il s’agit d’un contrat financier par lequel l’acheteur s’engage à acheter un actif à une date future pour un prix déterminé à l’avance.
CERTIFICAT D'INVESTISSEMENT : Valeur mobilière qui s’apparente à une action sans droit de vote. Ce produit a été créé par la loi du 3 janvier 1983, dite loi Delors. Il résulte du démembrement d’une action ordinaire en deux parties distinctes : le CI et le droit de vote, matérialisé depuis 1988 par un certificat de droit de vote. Le porteur d’un CI ne peut donc pas participer aux assemblées générales et y voter, mais il a le droit, au même titre que l’action, d’avoir communication des documents sociaux, comme le rapport annuel. Le CI confère aussi à son titulaire les droits pécuniaires attachés aux actions, à savoir le droit au dividende (supérieur à celui prévu par l’actionnaire dans le cas d’un certificat d’investissement privilégié), les droits de souscription (en cas d’augmentation de capital en espèces) et d’attribution (en cas de distribution d’actions gratuites). Toute société par actions, cotée ou non, appartenant au secteur privé ou public, peut émettre des certificats d’investissement. Mais ces titres ne doivent pas représenter plus du quart du capital social. D’où la faible liquidité.
CODE ISIN : Numéro d’identification international attribué à chaque valeur et à chaque organisme de placement collectif en valeurs mobilières. Le code Isin est un code alphanumérique à douze caractères dont les deux premières lettres identifient le pays dans lequel la valeur a été émise (par exemple, FR pour la France, US pour les Etats-Unis). Il est indispensable pour la passation d’un ordre de Bourse. Depuis le 30 juin 2003, les sicav, les fonds communs de placement et les autres instruments financiers cotés ont adopté le code Isin en lieu et place du code Sicovam.
COTATION : Prix d’une transaction sur les marchés financiers. Dans le cas du Forex, le marché des changes flottants, une cotation correspond au cours auquel une transaction a été réalisée sur une parité de devises. La cotation actuelle d’une parité de devises correspond au prix de l’ultime transaction.
Exemple : la cotation actuelle de la parité Euro Dollar (EUR/USD) est de 1.2850$ (cours de la dernière transaction enregistrée).
COUPON : Terme qui désigne les dividendes distribués aux actionnaires ou les intérêts versés périodiquement aux porteurs d’obligations. Par extension, il désigne les revenus distribués aux actionnaires d’une sicav ou aux porteurs de parts d’un FCP.
Day trading : Il s’agit d’une pratique consistant à vendre et à acheter des instruments financiers au cours d’une même journée de négociation.
DELTA : Cet indicateur mesure la sensibilité du warrant aux variations de l’action sous-jacente. Il s’exprime en pourcentage et permet de connaître la fluctuation du prix d’un warrant pour une hausse de l’action de 1 euro. Plus le delta est élevé, plus le prix du warrant sera sensible à la variation de l’action. Ainsi, un call warrant doté d’un delta de 50 % s’apprécie de 0,50 euro si l’action monte de 1 euro (à parité de 1 warrant pour 1 action). Important : le delta varie avec la proximité de l’échéance du warrant et en fonction du niveau de cours du sous-jacent par rapport au prix d’exercice. Ainsi, pour un call en dehors de la monnaie (prix d’exercice supérieur au cours de l’actif ), le delta est compris entre 0 et 40 %, ce qui traduit un risque élevé. Pour un call à la monnaie (prix d’exercice quasi identique au cours de l’actif ), il est proche de 50 %. Pour un call dans la monnaie, plus le cours de l’actif progresse au-dessus du prix d’exercice, plus son delta tend vers 100 %, sachant que plus l’échéance approche, plus le delta diminue. Enfin, le delta permet de mesurer la capacité de couverture d’un put. Si vous détenez, par exemple, 1 000 actions Alcatel, le delta permettra de connaître le nombre approximatif de puts à acheter pour protéger cet investissement.
Dividende : Versement d’une entreprise à ses actionnaires, généralement sous forme de liquidités ou d’actions supplémentaires.
DIVISION DU NOMINAL : Depuis un décret du 18 octobre 1973, les sociétés cotées peuvent diviser librement la valeur nominale de leurs titres. Cette mesure, attendue depuis longtemps à l’époque, s’inscrivait dans le cadre de la politique de modernisation de la Bourse. Moulinex a ouvert rapidement le bal. Depuis, nombre de sociétés ont succombé aux sirènes des « titres légers » pour rendre leurs titres plus accessibles aux actionnaires individuels. Pour ces derniers, cette opération est totalement neutre. Au lieu d’avoir, par exemple, 10 actions d’une valeur nominale de 10 euros, ils en ont 100 de 1 euro de nominal (dans le cas d’une division par dix). A Wall Street, cette petite chirurgie, appelée split, est une pratique courante. En général, mais il n’y a pas de règle, dès qu’un titre franchit la barre fatidique des 100 ou 120 dollars, le bistouri fait son office.
EBITDA : Earning before interest, taxes, depreciation and amortization. L’Ebitda correspond aux bénéfices obtenus avant déduction des charges financières, des impôts, des provisions et amortissements. C’est le bénéfice résultant des seules activités d’exploitation. L’Ebitda correspond à l’excédent brut d’exploitation (EBE) augmenté des autres charges et produits d’exploitation.
Effet de levier : L’utilisation d’argent emprunté pour augmenter le rendement potentiel d’un investissement.
EURONEXT ACCESS (EX MARCHÉ LIBRE) : Lancé le 23 septembre 1996, Euronext Access (ex marché libre) est un marché non réglementé, qui s’est substitué au hors-cote, et organisé par Euronext Paris. Les émetteurs n’ont pas les mêmes contraintes que sur le marché réglementé, notamment sur le plan comptable et en ce qui concerne l’obligation de mettre une part minimale du capital dans le public. C’est un marché au comptant où les négociations (qui ne sont pas soumises à l’impôt de Bourse ), les règlements-livraisons et la diffusion des données sont gérés sur les systèmes d’Euronext. Les ordres sont confrontés au cours d’un fixing quotidien, à 15 heures. Les écarts de cours maximaux pour les actions s’élèvent à 10 % par rapport au dernier cours (ou au dernier prix offert ou demandé). A la différence de l’ancien hors-cote, le marché libre ne satisfait à aucune des procédures visant à protéger les intérêts des actionnaires minoritaires. En particulier, il n’y a pas, pour les investisseurs, d’obligation de déclaration de franchissement de seuil ou de garantie de cours en cas de prise de contrôle. Néanmoins, lorsque les valeurs négociées sur ce marché font appel public à l’épargne (via, notamment, une augmentation de capital), l’AMF veille au respect des règles de l’information financière aux éventuels délits d’initiés ou manipulations de cours qui pourraient survenir.
EURONEXT GROWTH (EX ALTERNEXT) : Créé le 17 mai 2005, Euronext Growth (ex Alternext) est un marché qui s’adresse aux petites et moyennes entreprises souhaitant bénéficier d’un accès simplifié à la Bourse pour financer leur développement. En conséquence, elles ont des modalités d’admission et de cotation assouplies, adaptées à leur taille et à leurs enjeux. Euronext Growth est un marché dit « non réglementé ». Toutefois, afin de renforcer l’intérêt de ce compartiment, Euronext a rendu obligatoire, outre la diffusion des comptes annuels, celle des comptes semestriels. A noter que les comptes consolidés de ces entreprises doivent être publiés selon les nouvelles normes comptables (IFRS). Pour les investisseurs, les négociations interviennent lors d’un fixing, à 15 h 30, mais les valeurs qui font l’objet de plus de 2 500 transactions par an sont négociées en continu. Sur Euronext Growth comme sur le marché libre (devenu Euronext Access), l’offre publique n’est pas obligatoire en cas de prise de contrôle d’une entreprise. Toutefois, en cas de cession d’un bloc de contrôle (50,01 % du capital au moins), une garantie de cours (à un prix identique au prix d’acquisition du bloc) doit être mise en place par l’acquéreur.
ETF : Exchange-Traded Fund (fonds négocié en bourse), soit un type de fonds d’investissement qui est négocié en bourse comme une action.
Forex : Abréviation courante du terme foreign exchange, qui désigne le marché des échanges de devises.
GESTION INDICIELLE : Les fonds de cette nature reproduisent à l’identique des indices nationaux ou internationaux. Qu’ils représentent le CAC 40, le FTSE 100, l’Euro Stoxx 50, le MSCI World ou le Nasdaq, ils assurent au souscripteur de détenir au sein d’une seule sicav ou FCP entre 30 et 500 valeurs, qui suivent l’indicateur de tendance retenu. Les performances de ces fonds ne sont toutefois pas en adéquation parfaite avec celles des indices. D’abord, parce que les performances nettes des OPCVM indiciels intègrent les frais de gestion. Ensuite, parce que, pour des raisons propres à chaque société de gestion, les gérants veulent intégrer une part plus ou moins importante de gestion active. Celle-ci étant toutefois très limitée et se bornant à la gestion de liquidités. Il existe aujourd’hui sur la place de Paris plus de deux cents fonds actions indiciels, si l’on se réfère aux statistiques de Standard & Poor’s Investment Services. De la même manière que pour un fonds classique, ces OPCVM sont dotés de droits d’entrée et de frais de gestion annuels (environ 1 % en moyenne), rarement de frais de sortie. Ils sont commercialisés par l’ensemble des établissements financiers. Lors de la bulle technologique, ces produits ont connu un vif engouement, les souscripteurs voyant là le meilleur moyen de profiter de la hausse de la Bourse tout en mutualisant leurs risques. De fait, collant aux tendances du moment, ces OPCVM ont connu leur heure de gloire. Avec la baisse des marchés, leurs performances ont logiquement piqué du nez, tout comme le volume de leurs encours, les clients préférant se reporter sur des produits moins risqués du type produits garantis. Quelle différence avec les trackers ? Les fonds indiciels sont des OPCVM classiques et, comme tels, dotés de droits d’entrée et de frais de gestion dévolus à leurs gérants. Les trackers ont le statut d’OPCVM aussi, mais se négocient comme des actions. De ce fait, ils supportent des frais de courtage et des frais de gestion, en général deux fois moins élevés que ceux des sicav (leurs promoteurs se contentant de n’introduire que les valeurs composant l’indice retenu). Les trackers sont surtout d’un maniement plus aisé et rapide qu’une sicav indicielle. Comme les actions, ils peuvent être achetés et revendus dans la journée. Comme les actions éligibles au SRD, ils peuvent bénéficier d’un effet de levier. Toutefois, leur encours est bien moins élevé que celui des fonds indiciels. Raison principale : les banques, grands promoteurs d’OPCVM auprès de leur clientèle captive, réussissent à mettre en avant la pertinence de leurs produits au détriment des trackers, qui leur rapportent moins. Les fonds indiciels sont, à l’heure actuelle, plus nombreux que les trackers puisque, pour un peu plus de 200 OPCVM de ce type, ne sont commercialisés que 50 trackers à la Bourse de Paris.
GESTION QUANTITATIVE : Déléguer le choix des valeurs à un ordinateur, c’est le pari que relèvent les spécialistes de la gestion dite quantitative. Avec cette philosophie, les décisions d’investissement, prises d’ordinaire par les gérants, sont confiées à un programme mathématique qui traite de façon informatique les données économiques et financières propres à chaque entreprise, secteur d’activité et pays. Ces professionnels d’un « nouveau monde » construisent des modèles économétriques qui leur indiquent dans chaque cas ce qu’il faut acheter ou vendre. Aussi le processus de décision est-il entièrement automatisé. Outre le choix des titres, l’élaboration du portefeuille est également réalisée via l’informatique. L’intérêt de cette profusion de technologies et d’informatique réside dans le fait que les gérants « quantitatifs » essaient d’éliminer autant que possible l’effet du hasard pour tenter d’augmenter le contrôle de leurs performances. Ils s’opposent donc à la gestion traditionnelle, où l’initiative d’investir dans un titre ou de privilégier un marché aux dépens d’un autre relève du seul gérant. Or ce dernier interprète les évolutions des marchés de manière forcément subjective. Hormis l’avantage d’être affranchie des facteurs émotionnels, la gestion quantitative permet aussi de traiter une importante quantité de données par l’intermédiaire d’ordinateurs puissants. Ces machines ne sont pourtant pas capables d’anticiper un krach boursier ou une catastrophe économique. Elles travaillent en effet à partir de modèles qui s’appuient essentiellement sur des données historiques. Si la gestion quantitative ne manque pas d’atouts a priori, l’offre de fonds reste pourtant assez limitée. Il est vrai que la mise au point de modèles économétriques nécessite souvent plusieurs années de recherche. Avec la forte volatilité des marchés financiers, il est difficile de conserver une régularité des performances sur le long terme. Un savoir-faire inestimable que de nombreux établissements financiers ne possèdent pas. Il existe deux types d’investissement. Le particulier intéressé par ce type de gestion peut miser sur des fonds « benchmarkés », c’est-à-dire dont la composition et le risque intrinsèque ne peuvent s’écarter de ceux de leur indice de référence que dans de faibles proportions. Seconde possibilité : choisir des fonds quantitatifs selon la gestion dite active. Dans ce type d’OPCVM, les gérants ont davantage de liberté dans le choix et le poids des valeurs sélectionnées par rapport à celles qui composent leur indice de référence. Ils n’hésitent pas à prendre certains risques, néanmoins toujours quantifiés par des modèles mathématiques. A ce petit jeu, l’ordinateur a vite fait de prendre l’ascendant sur la gestion traditionnelle. En effet, il existe peu de fonds gérés selon cette méthode, mais une bonne partie d’entre eux parviennent à tirer leur épingle du jeu. Il semble donc bien que le mariage de la créativité de l’homme et de la puissance de calcul de l’ordinateur soit réussi. Mais les ordinateurs les plus perfectionnés et les plus puissants ne parviendront jamais à anticiper les krachs, les accidents de parcours d’une valeur ou la perte d’un client important pour un groupe. L’analyse fondée sur la récurrence d’éléments passés n’est pas une donnée que l’on peut repousser d’un revers de la manche.
GESTION SECTORIELLE : Les OPVCM sectoriels sont constitués soit de valeurs appartenant à un secteur d’activité particulier (distribution, agroalimentaire, santé-environnement, etc.), soit à plusieurs secteurs, les gérants s’occupant de surpondérer ou de sous-pondérer certains d’entre eux en fonction d’événements macro-économiques ou liés à une actualité particulière. On parle alors de « rotation sectorielle ». Ce type de gestion remporte un franc succès. La rotation sectorielle permet, en outre, de se positionner sur plusieurs créneaux, et surtout de profiter d’arbitrages gagnants (même en période de crise boursière, un ou plusieurs secteurs s’en sortent mieux que d’autres). Mais attention, les gérants ne réalisent pas toujours ces arbitrages au bon moment et ratent ce que les spécialistes appellent le market timing. L’évolution de ces OPCVM est donc largement tributaire de l’intuition de leur gérant et de ses connaissances des fondamentaux des secteurs d’activité qu’il suit. La gestion sectorielle est idéale pour se positionner sur un segment de l’économie française, européenne, voire mondiale. Depuis plus de deux ans, elle a d’ailleurs pris le pas sur la gestion géographique, les investisseurs préférant sélectionner un secteur à l’échelle planétaire plutôt qu’un risque pays (encore que la zone Asie-Pacifique ait attiré nombre d’investisseurs l’an passé). Les créneaux retenus ne sont toutefois pas pléthoriques, les promoteurs s’éloignant rarement des valeurs sûres comme l’immobilier, l’énergie, l’agroalimentaire ou la santé. Pour réduire la part de risque inhérente à un secteur, les sociétés de gestion commercialisent un nombre croissant de fonds à rotation sectorielle. Cela étant, si vous croyez au rebondissement d’un secteur en particulier, il est aussi judicieux de choisir un produit exclusif. Dans ce cas, il est préférable qu’il ne représente pas plus de 10 % de votre portefeuille. Ce qui vous laisse la possibilité de vous tromper sans perdre la totalité de vos actifs.
GESTION VALUE : Contrairement à la gestion growth, qui privilégie la croissance immédiate ou future, la gestion value préfère les entreprises en décalage par rapport à leur valeur d’actif net, en retard par rapport aux ratios financiers de leur secteur ou qui distribuent de généreux dividendes. Ces valeurs sont défensives et sont de parfaits parachutes en période troublée, un peu de la même manière que les obligations convertibles. Certaines sociétés de gestion ont décidé de communiquer presque exclusivement sur ce type de produits.
HEDGE FUND : Un hedge fund est un fonds spéculatif ou fonds d’arbitrage quivise un objectif de rendement absolu, corrélé ou non aux indices boursiers. Pour cela, il dispose d’une grande liberté de gestion : liberté dans le choix des marchés (Paris, New York, Londres...), des classes d’actifs (actions, obligations, devises, matières premières...), des instruments (contrats à terme, futures, options...) et des techniques (arbitrages, ventes à découvert, achat avec effet de levier...).
HEDGING : Stratégie d’investissement qui consiste à se couvrir, à se protéger contre le risque de variation non souhaitée d’un ou plusieurs actifs financiers. Le principe consiste à chercher à compenser, partiellement ou totalement, l’impact de l’évolution d’un actif sur le résultat global de ses opérations d’investissement.
Sur le Forex, le marché des changes flottants, le hedging consiste à se couvrir contre l’évolution défavorable des cours d’une parité de devises. Les contrats à terme sont les principaux produits dérivés utilisés pour effectuer des opérations de hedging sur le Forex.
HODL : Acronyme de Hold on for Dear Life, un terme utilisé dans la sphère des crypto-monnaies pour décrire le fait de conserver des crypto-monnaies sur le long terme, plutôt que de les vendre pour réaliser des gains à court terme.
Hot et cold storage : L’expression cold storageconsiste à conserver des crypto-monnaies hors ligne dans un portefeuille matériel sécurisé, tandis que l’expression hot storage consiste à stocker des crypto-monnaies sur un appareil connecté à Internet, comme une plateforme d’échange.
HOLDING : Le terme « holding » vient du verbe anglais to hold, qui signifie « détenir ». Un holding est une société qui détient des participations dans le capital d’autres sociétés. A la différence d’une société de portefeuille, qui se borne à une détention passive, le holding intervient dans la gestion ou exerce une influence sur les entreprises dont elle détient une participation. Lorsque la tendance est favorable, les holdings ont cette particularité d’amplifier à la hausse les mouvements boursiers. Le marché anticipe, dans ces « véhicules », la progression des cours de leurs participations. Mais la médaille a son revers. En période de troubles, les cours du holding vont chuter plus fortement que ceux des filiales et participations qu’il détient. D’autant que certains holdings ne délivrent pas toute l’information désirée en cours d’année. « Préférez les filles aux mères » peut donc avoir du sens. Et notamment pour les filles susceptibles de convoler en justes noces, autrement dit à même de changer d’actionnaire majoritaire. En cas d’OPA, elles profiteront à plein du jeu des surenchères, à l’inverse du holding, qui se contentera de diluer sa plus-value, aussi importante soit-elle, dans la masse de ses participations.
HORAIRES DE COTATION
Valeurs cotées en continu :
De 7 h 15 à 9 heures : Préouverture du marché
Tous les ordres d’achat et de vente sont intégrés dans le système informatique NSC, afin d’établir une feuille de marché par action. Aucune transaction n’est effectuée.
À 9 heures : Prix d’ouverture
En fonction de l’ensemble des ordres intégrés sur la feuille de marché, le système calcule le prix d’ouverture de chaque action (ou premier cours coté), déterminant le cours susceptible de permettre le plus grand nombre d’échanges possible.
Important : pour les actions éligibles au SRD, le cours d’ouverture prend toute son importance le jour de la liquidation (cinquième séance avant la fin du mois). Il équivaut, en effet, au cours qui sert de référence pour les opérations de report (c’est à dire la prorogation sur le mois boursier suivant d’un engagement venu à échéance).
De 9 heures à 17 h 30 : La séance
Le prix des actions fluctue jusqu’à la fin de la séance (préclôture de 17 h 30 à 17h35) au gré de la transmission de nouveaux ordres, d’achat ou de vente, intégrés dans le système. Celui-ci confronte les ordres et détermine un prix de transaction en fonction de leurs caractéristiques.
De 17 h 30 à 17 h 35 : Préclôture
Aucune transaction n’est effectuée, mais chaque nouvel ordre est intégré à la feuille de marché qui va déterminer le fixing de clôture.
17 h 35 : Fixing de clôture
Le cours de clôture obtenu à 17 h 35 pour les actions est désormais le cours de référence pour la séance du lendemain. Il est déterminé selon la même procédure que pour le cours d’ouverture et sert de base de calcul pour les seuils de réservation.
Sans distinction par marchés ou modes de cotation, les actions peuvent ainsi varier avec une amplitude de 10 % à la hausse ou à la baisse par rapport à ce cours.
Le cours de clôture sert également au calcul des différents indices.
Valeurs cotées au fixing :
- Préouverture : 07h15
- Premier fixing : 10h30
- Second fixing : 16h00
Marché libre :
- Préouverture : 07h15
- Fixing : 15h00
Alternext :
- Préouverture : 16h30
- Fixing selon valeur
Autres valeurs :
- Préouverture : 07h15
- Fixing selon valeur
Obligations non cotées en continu :
- Préouverture : 07h15
- Fixing : 11h00
- Fixing : 15h45
- Préclôture : 16h25
- Fixing de clôture : 16h30
Bons de souscription, obligations convertibles, certificats, warrants :
- Premier fixing : 11h00
- Second fixing : 16h30
IBOVESPA : l'IBOVESPA est l'indice phare brésilien. Il représente la tendance de la Bourse de São Paulo, la BOVESPA.
ICHIMOKU : La technique Ichimoku Kinko Hyo est un outil et une méthode d'analyse technique.
Elle s’appuie sur cinq indicateurs :
- le Tenkan (moyenne du plus haut et du plus bas des 9 dernières périodes observées),
- le Kijun (moyenne du plus haut et du plus bas des 26 dernières périodes observées),
- le Chikou Span (derniers prix de clôture projetés 26 périodes en arrière),
- le Senkou A (moyenne du Tenkan et du Kijun projetée 26 période en avant),
- le Senkou B (moyenne du plus haut plus haut et du plus bas plus bas des 52 dernières périodes, projetée 26 périodes en avant).
Enfin, la surface située entre la Senkou A et la Senkou B est appelée « nuage ».
IFRS (NORMES) : Depuis le 1er janvier 2005, les sociétés cotées de l’Union européenne ont adopté dans leurs comptes consolidés de nouvelles normes comptables internationales dites IFRS (International Financial Reporting Standards), inspirées des anciennes normes internationales IAS et des normes comptables américaines (US Gaap). Ces nouvelles normes IFRS permettent aux investisseurs de comparer plus facilement les sociétés européennes cotées entre elles ainsi qu’avec les autres entreprises internationales qui appliquent ces normes. En conséquence, cette mutation comptable a modifié la perception de certains groupes cotés dans la mesure où leurs résultats, leur endettement, leurs capitaux propres peuvent connaître des variations du seul fait du changement de normes. Le principal effet novateur de ces normes est constitué par un recours accru à la « juste valeur » dans l’évaluation de nombreux actifs et passifs de l’entreprise, en ce sens que ces éléments sont évalués à leur valeur de marché. Un autre changement significatif a trait aux principes de la « prédominance de la substance » et de la réalité économique des transactions, qui prévaut dans les normes IFRS, par rapport à leur apparence juridique. Concrètement, cela signifie que certains éléments que l’entreprise contrôle sans en détenir la propriété juridique peuvent être comptabilisés dans le bilan. Le bilan reflète donc davantage la véritable valeur de l’entreprise, puisque les normes IFRS sont essentiellement destinées aux investisseurs, à la différence de la comptabilité française, plutôt conçue à l’usage de l’administration fiscale. Les capitaux propres, définis dans les normes IFRS, sont les plus affectés par les nouvelles normes, car toutes les modifications, qu’elles portent sur les actifs et les passifs ou sur les produits et charges, se répercutent in fine sur eux. De fait, alors que, jusqu’ici, les capitaux propres étaient relativement stables dans le temps (hors situations particulières), ils devront subir des changements plus fréquents dorénavant. En ce qui concerne les provisions, certains groupes peuvent voir leurs engagements sociaux futurs accrus (régimes de retraite à cotisations ou prestations définies, par exemple), du fait de leur comptabilisation dans le bilan à leur valeur de marché (la comptabilisation des engagements de retraite était une méthode préférentielle selon les normes françaises). Certains actifs qui n’étaient pas comptabilisés dans le bilan selon les normes françaises sont donc dorénavant comptabilisés au bilan selon les normes IFRS. Par exemple, des biens en crédit-bail ou des frais de développement répondant aux critères de comptabilisation énoncés dans les normes IFRS.
INDICATEURS TECHNIQUES : Indicateurs relevant de l’analyse technique et graphique des marchés financiers. Les indicateurs techniques sont de deux natures distinctes : les indicateurs de tendanceet les indicateurs de momentum.
Les indicateurs de tendance permettent d’identifier une tendance qui peut être haussière, neutre ou baissière.
Les indicateurs de momentum (ou oscillateurs techniques) permettent de porter un jugement sur l’état de santé d’une tendance et d’anticiper à un stade précoce un changement ou une inversion de tendance.
IPO : De l’anglais Initial Public Offer, cela signifie une introduction en bourse, c’est-à-dire la première fois qu’une société propose ses actions au public.
Indice : Un groupe d’actions ou d’autres instruments financiers qui représentent un marché ou un secteur particulier.
Intérêt : Le coût de l’emprunt d’argent, généralement exprimé en pourcentage du montant emprunté.
MACD : (Moving Average Convergence Divergence) Indicateur technique mis au point par l'Américain Gerald Appel, le MACD est le résultat de la différence de deux moyennes mobiles exponentielles de périodes différentes (généralement de 12 et 26 jours).
On utilise des moyennes mobiles exponentielles car il est nécessaire d'accorder plus de poids aux cours les plus récents et de mettre ainsi rapidement en évidence les changements de tendance de la valeur.
Gerald Appel se servait également d'une autre moyenne mobile (appelée ligne de signal), qui est une moyenne mobile exponentielle sur 9 jours du MACD.
On se servira du croisement du MACD et avec sa ligne de signal pour générer un signal d'achat ou de vente
Marché baissier (Bear market) : Le marché baissier se définit par une baisse prolongée des prix des investissements. Ce terme désigne généralement un indice boursier général qui chute de 20 % ou plus par rapport à son plus haut niveau le plus récent.
Marché haussier (Bull market) : Un marché haussier se définit par une hausse prolongée des prix des investissements.
Marge : Le montant d’argent que l’investisseur emprunte auprès d’un courtier afin de réaliser un investissement.
MONEP : Marché des options négociables de Paris. Il a démarré son activité le 10 septembre 1987. Le Monep est géré par Euronext Paris SA, qui en assure l’organisation et le bon fonctionnement. Euronext désigne également les teneurs de marché. Les instruments financiers à terme admis sur le Monep sont des produits dérivés sur valeurs mobilières ou sur paniers et indices de valeurs mobilières.
MONEY MANAGEMENT : Gestion du capital investi sur les marchés financiers en vue d’accroître son espérance de rentabilité et de minimiser le risque de perte. Le money management n’est pas une stratégie d’investissement sur les marchés financiers mais englobe un certain nombre de principes de gestion du capital engagé sur les marchés financiers. Le ratio rendement/risque est un des outils majeurs du money management.
MOYENNE MOBILE : La moyenne mobile donne le cours moyen d'une valeur sur une période donnée.
Elle est appelée mobile car son calcul est effectué jour après jour.
On distingue trois types de moyennes mobiles :
- la moyenne mobile arithmétique : pour une moyenne mobile sur 20 jours, on fait la somme des cours de clôture des 20 dernières séances, somme divisée ensuite par 20. La moyenne est dite mobile car elle est recalculée chaque jour sur les 20 dernières séances ;
- la moyenne mobile pondérée : dans ce cas de figure, les données les plus récentes sont affectées d'un poids plus important que les données les plus anciennes, ceci afin de mettre plus facilement en évidence les variations les plus récentes du cours ;
- la moyenne mobile exponentielle : plus de poids encore est donné ici au cours le plus récent, au détriment du cours le plus ancien.
La pondération affectée à chaque cours est fondée sur un pourcentage et non sur un chiffre comme pour la moyenne mobile pondérée.
Les moyennes mobiles permettent d'afficher des tendances de court terme (on choisira alors des moyennes courtes, jusqu'à 20 séances), de moyen terme (jusqu'à 50 séances) ou de long terme (les moyennes mobiles longues iront alors jusqu'à 200 jours).
NEW YORK STOCK EXCHANGE (NYSE) : Le New York Stock Exchange (NYSE) a été créé en 1792. Il s’agit du principal marché boursier américain et c’est également le premier marché boursier au niveau mondial.
OBLIGATION ASSIMILABLE DU TRÉSOR (OAT) : Apparues en 1985, les obligations assimilables du Trésor (OAT) sont la version moderne des traditionnels emprunts d’Etat.
Ces titres, émis pour des durées de sept à trente ans, offrent une liquidité sans équivalent en France.
Les OAT sont émises avec une valeur nominale de 1 euro. Comme leur nom l’indique, ces titres sont assimilables. Lorsqu’un nouvel emprunt est émis, il offre des caractéristiques identiques à celles d’un emprunt lancé antérieurement (le taux facial, le nominal, l’échéance et les modalités de remboursement sont semblables). Seul le prix diffère en fonction des rendements du marché obligataire.
Peu après, la nouvelle tranche est assimilée à la première, considérée comme un gisement. Cette technique limite ainsi le nombre de lignes de cotation et permet d’offrir une plus grande liquidité.
Il existe des OAT à taux fixe et des OAT à taux variable. Il y a aussi les OAT indexées sur l’inflation (OATi).
OBLIGATION CONVERTIBLE (OC) : Très prisée des professionnels, l’obligation convertible (OC) est avant tout une obligation classique, caractérisée par un nominal, un taux d’intérêt (fixe dans la quasi-totalité des cas), une durée de vie (en moyenne quatre à huit ans) et un prix de remboursement. Mais, et c’est là son originalité, cette obligation peut à tout moment être convertie, selon des modalités définies dans le contrat d’émission, contre des actions nouvelles de la société émettrice. Ces obligations permettent de s’associer au développement d’une société en prenant des risques plus limités qu’en acquérant les actions équivalentes. Si le cours de l’action progresse, celui de la convertible tend à s’apprécier dans les mêmes proportions. Mais si l’action dégringole, le caractère obligataire de la convertible prend le dessus (on dit que le « parachute » s’ouvre). Son cours s’établit à un prix plancher en rapport avec le taux en vigueur sur le marché obligataire. Le détenteur de convertibles est donc mieux protégé en cas de baisse. Après l’émission, ces titres évoluent en Bourse en fonction du cours de l’action support et des taux d’intérêt. On classe alors les convertibles en trois catégories : les OC de type action (la convertible se comporte comme l’action support, à la hausse comme à la baisse) destinées aux investisseurs agressifs ; les OC de type obligation, qui s’apparentent aux obligations classiques et sont destinées aux investisseurs défensifs ; les OC mixtes, dont les cours vont accompagner en partie la hausse de l’action mais qui, en cas de baisse, seront moins affectées grâce au parachute obligataire.
PALAIS BRONGNIART : « Monsieur Brongniart, voilà de belles lignes ! A l’exécution ! Mettez les ouvriers ! »
C’est en ces termes passionnés qu’Alexandre Théodore Brongniart, architecte du couvent des Capucins et auteur des plans du cimetière du Père-Lachaise, se voit confier par Napoléon la construction de la future Bourse de Paris, qui a connu nombre d’emplacements depuis l’époque de John Law et de la célèbre rue Quincampoix. Un monument qui doit répondre, comme l’écrit l’Empereur au ministre de l’Intérieur Champagny, « à la grandeur de la capitale et au nombre d’affaires qui doivent s’y faire jour ».
La première pierre est posée le 24 mars 1808 sur l’emplacement de l’ancien couvent des Filles-Saint-Thomas. Les travaux, suspendus en 1813 du fait de la mort de Brongniart, sont terminés par Eloi Labarre en 1826.
Le 4 novembre, le comte de Chabrol, préfet de la Seine, inaugure ce palais qui s’inspire des temples grecs. Mais, avec l’essor du marché, les agents de change, coulissiers, remisiers et autres « rabatteurs d’affaires » se trouvent à l’étroit. En 1903, le palais est donc agrandi avec l’octroi de deux ailes, ce qui explique la forme en croix actuelle ou en T renversé.
Avec l’instauration de la cotation assistée en continu, les actions françaises ne sont plus cotées au palais Brongniart. La célèbre corbeille, autour de laquelle les agents de change traitaient les plus grosses valeurs de la cote, a d’ailleurs été démontée le 14 juillet (tout un symbole !) 1987.
PRICE EARNING RATIO (PER) :Le PER est le rapport entre le cours d’une entreprise et son bénéfice après impôts, ramené à une action. Il suffit, pour l’obtenir, de diviser l’un par l’autre. Exemple : une société cote 100 euros, ce qui porte sa valeur en Bourse à 1 milliard (compte tenu des 10 millions d’actions composant son capital). Les analystes prévoient pour ce groupe un bénéfice net de 40 millions pour l’exercice en cours, soit 4 euros par action. Le PER de la société est donc de 25 (100/4). On l’obtient aussi en divisant la capitalisation boursière par le bénéfice (1 milliard/40 millions). La société vaut donc, en Bourse, 25 fois son bénéfice estimé pour cette année. Le PER d’une entreprise reflète la croissance des bénéfices espérée par la Bourse. Reprenons l’exemple précédent. Son bénéfice, qui permettra la rémunération de l’actionnaire en dividendes et en plus-values, représente le vingt-cinquième de son cours de Bourse. Soit un intérêt de 4 % (1/25 = 4 %). L’actionnaire mettrait vingt-cinq ans à récupérer sa mise si les bénéfices ne variaient pas. Hypothèse absurde, puisque les obligations d’Etat, par définition sans risque, sont rémunérées autour de 4 %. En fait, un investisseur, en payant la valeur 25 fois son bénéfice actuel, mise sur une croissance annuelle de ses profits de près de 9 %, en moyenne, pendant dix ans. Si cette prévision se révélait juste, la rentabilité de l’investissement serait largement supérieure au taux de rendement des obligations d’Etat. La différence s’appelle « prime de risque »
Portefeuille : Ensemble d’investissements détenus par une personne ou une institution.
RACHAT D'ACTIONS : Avec la faiblesse des taux d’intérêt, les sociétés cotées en Bourse qui disposent d’une trésorerie abondante placée en produits monétaires ne tirent plus une rentabilité suffisante de ce poste. Pour mieux rémunérer leurs actionnaires en l’absence de projet d’investissement, elles préfèrent racheter leurs propres actions et les annuler. A l’heure de la corporate gouvernante, ces rachats permettent de restituer aux actionnaires une partie des richesses qui leur reviennent. En rachetant ses propres actions et en les annulant, la société réduit le nombre de titres en circulation et augmente ainsi le bénéfice net par action (BNPA) et l’actif net par action. On dit alors que les rachats d’actions jouent un effet relutif sur le BNPA. Selon la banque américaine JP Morgan, qui a étudié une cinquantaine d’opérations en Grande-Bretagne, la réaction du marché a toujours été positive, les cours progressant en moyenne de 15 % soixante jours après l’annonce de ces opérations. Et plus le programme était important (supérieur à 10 % du capital), plus les gains l’ont été pour les actionnaires. Cet impact n’est cependant valable que dans un laps de temps assez court et dans un contexte de marché favorable. Le rachat d’actions peut également être utilisé par les sociétés qui souhaitent se prémunir contre une prise de contrôle inamicale. En renchérissant le prix de leurs titres à court terme, celles-ci font augmenter le coût des offres publiques lancées contre elles.
RSI - RELATIVE STRENGTH INDEX : Cet indicateur de vitesse, mis au point par Welles Wilder, permet de déterminer la force interne d'une valeur dans le temps. Le RSI, qui met en évidence des zones de surachat et de survente, calcule le rapport entre la moyenne des hausses et la moyenne des baisses sur les jours de la période considérée. On utilise des RSI sur 5, 9, 14 ou 34 jours (tout dépendra de votre horizon d'investissement). Plus le RSI utilisé est long, moins les bornes de surachat et de survente sont écartées (20/80 pour un RSI 9 jours, 30/70 pour un RSI 14). La formule de calcul du RSI est la suivante : RSI (n) = 100 - [100/(1 (H (n)/ B (n)))] où n est la période considérée, H une moyenne des mouvements de prix à la hausse sur la période n et B la moyenne des mouvements de prix à la baisse sur la période n.
Spread : Différence ou écart entre deux prix, taux ou rendements. Une utilisation courante du terme « spread » est l’écart entre le cours acheteur (des acheteurs) et le cours vendeur (des vendeurs) d’un titre ou d’un actif.
Stop-loss : Il s’agit d’un type d’ordre utilisé par les investisseurs ou les traders pour limiter leurs pertes potentielles sur le marché boursier. Cet ordre consiste à vendre automatiquement un titre lorsque son prix atteint un certain niveau, connu sous le nom de prix stop.
STOCHASTIQUE : Mis au point par George Lane, l'indicateur stochastique est un oscillateur évoluant entre 0 et 100 %.
Il compare le niveau de la clôture du cours à son plus-haut et à son plus-bas enregistrés sur une période donnée.
Comme pour le RSI, il y a une zone de surachat (comprise entre 70 et 100 %) et une zone de survente (comprise entre 0 et 30 %) au sein de laquelle oscille l'indicateur.
Celui-ci est également composé de deux lignes : la ligne % K qui indique si le cours actuel est plus ou moins élevé par rapport au cours le plus bas observé sur une période donnée ; une autre ligne, appelée % D, est une moyenne mobile exponentielle sur 3 jours de la ligne % K.
Le passage de % K au-dessus de la ligne % D générera un signal d'achat (et un signal de vente si la ligne % K passe au-dessous de % D).
Il y aura également un signal de hausse du cours lorsque les lignes %K et %D sortent de la zone 0-30 % et un signal de vente lorsque ces lignes sortent de la zone 70-100 %.
STOCK-PICKING : Méthode de gestion dite de la sélection de valeurs. Le stock-picking consiste à miser sur les valeurs les plus prometteuses de la cote, en s’assurant simplement que ce choix à la base (bottom) n’est pas en contradiction manifeste avec les tendances globales du marché (up). Adepte de la stratégie bottom-up, le gérant focalise son attention sur les qualités propres des entreprises, sur leurs perspectives de développement. Le stock-picking est la démarche opposée à l’approche top-down. Dans cette dernière, le gérant choisit un marché (France, Etats-Unis, Royaume-Uni...) ou un secteur (pharmacie, biens d’équipement...) en fonction des données macroéconomiques et financières dont il dispose. Il recherche ensuite les bonnes valeurs répondant à ces critères. L’approche bottom-up et le stock-picking donnent des résultats plus réguliers que la stratégie topdown, mais ils exigent de la patience, un suivi particulièrement attentif de la vie des sociétés et un surcroît de self-control
SYSTÈME MONÉTAIRE INTERNATIONAL : Ensemble des règles et principes qui régissent l’évolution des taux de change entre les devises des pays. Le monde a connu plusieurs systèmes monétaires internationaux avec un rôle historique central de deux métaux précieux, l’Or et l’Argent. Les monnaies avaient alors des taux de change fixes par rapport à l’Or et l’Argent. Depuis 1971 et la fin de la convertibilité Or du Dollar, le système monétaire international est désormais celui du Forex, le marché des changes flottants. Les cours des parités de devises évoluent en fonction de l’offre et la demande quotidiennes et l’Or et l’Argent ont perdu leur statut d’étalons monétaires.
TAUX DIRECTEUR : Taux d’intérêt principal pratiqué par une banque centralelorsqu’elle prête de l’argent aux institutions financières, le taux directeur représente le coût de la monnaie frappée et émise par la banque centrale. Le taux directeur des banques centrales est la source de tous les taux d’intérêt à court terme du marché interbancaire et du marché monétaire. Le cadre court terme des taux d’intérêt rassemble tous les taux avec une échéance inférieure à 12 mois. L’évolution des taux directeurs des banques centrales a un impact majeur sur les cours des parités de devises du Forex.
Take-profit : Un ordre take-profit (T/P) est un ordre à cours limité qui spécifie le prix exact auquel clôturer une position ouverte pour réaliser un bénéfice. Si le cours du titre n’atteint pas le prix limite, l’ordre take-profit n’est pas exécuté.
T-BOND : Contraction de treasury bond (bon du Trésor américain à long terme). Le T-Bond à trente ans, par exemple, est l’emprunt phare de Wall Street.
Volatilité : Taux de variation du prix d’un instrument à la hausse ou à la baisse pour un ensemble donné de rendements.
VALEUR AJOUTÉE : La valeur ajoutée est une notion comptable qui permet de mesurer la richesse créée par l’activité de l’entreprise, et qui est ensuite partagée entre les salariés (la masse salariale), l’Etat (les impôts et taxes divers), les prêteurs (les frais financiers et commissions) et les actionnaires (le bénéfice net, distribué ou placé en réserve). La valeur ajoutée se définit comme la différence entre le chiffre d’affaires, d’une part, et les consommations de matières premières, les achats de marchandises et autres charges générales de l’entreprise (hors masse salariale, impôts et taxes, frais financiers et charges exceptionnelles), d’autre part. De fait, la valeur ajoutée constitue une sorte de marge bénéficiaire qui vient couvrir des coûts souvent fixes. D’ailleurs, dans certaines entreprises à la structure de coût très rigide, le bénéfice d’exploitation (bénéfice avant frais financiers et impôts) d’un exercice correspond à peu près au taux de valeur ajoutée observé au cours des exercices antérieurs appliqué au chiffre d’affaires de l’exercice en cours, dont on déduit la masse salariale et les amortissements observés lors de l’exercice précédent. A l’échelle d’un pays, la somme des valeurs ajoutées des entreprises qui y sont établies correspond au produit intérieur brut (PIB).
VOLATILITÉ: La volatilité mesure l’amplitude des variations d’une action, d’un marché ou encore d’une sicav.
Elle est calculée sur une période donnée et permet ainsi d’apprécier la régularité des performances d’un fonds d’investissement.
Elle est fréquemment indiquée sur les plaquettes d’information ou dans les palmarès des fonds.
Plus la volatilité est élevée, moins la performance obtenue a de chances de se reproduire sur d’autres périodes.
En matière de statistiques, la volatilité est un écart-type qui mesure le risque de dispersion de la rentabilité par rapport à la moyenne des rentabilités.
La volatilité traduit ainsi l’instabilité, plutôt que le risque, liée à la rentabilité de la sicav.
WALL STREET : Wall Street est une rue relativement étroite, d’environ 500 mètres de long, située dans le sud de Manhattan. Elle débute à l’East River, qui borde, comme son nom l’indique, la côte est de l’île, et se termine de manière insolite devant un cimetière. Mais cette rue est, bien sûr, connue pour le locataire prestigieux qui réside au numéro 11, à savoir le New York Stock Exchange (Nyse), la première Bourse du monde par sa capitalisation. A noter que la façade néoclassique ne se situe pas à Wall Street mais qu’elle surplombe une rue perpendiculaire du nom de Broad Street. Il faut remonter à 1653 pour comprendre l’origine du nom. Cette année-là, le gouverneur de la Nouvelle-Amsterdam, Peter Stuyvesant, fait ériger une palissade de bois pour protéger la colonie hollandaise des Indiens, originaires de la tribu des Canarsies, ceux-là même qui ont vendu l’île en 1626 pour une poignée de florins. Cette « protection » sera démolie quarante-six ans plus tard, après l’annexion de Manhattan par les Anglais. Il n’empêche, Wall Street reste la « rue du Mur » et, par extension, la Bourse de New York.
Les informations présentées sont données à titre informatif et ne doivent être en aucun cas considérées comme une recommandation d’achat ou de vente.
L'investissement dans des produits financiers (actions, ETF, OPCVM, etc..) est risqué par nature et doit s'envisager à long terme.