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Hebdomadaire du 15/11/2024


📊 Prévisions de croissance de la Commission européenne

🇪🇺 La Commission européenne a publié ses dernières prévisions économiques, anticipant une reprise modérée de la croissance dans la zone euro après une période de stagnation. Pour 2024, la croissance du PIB de la zone euro est estimée à 0,8%, suivie d'une accélération à 1,3% en 2025 et 1,6% en 2026. Cette trajectoire reflète une reprise progressive de l'activité économique, soutenue par plusieurs facteurs.

💰 La consommation des ménages devrait être un moteur important de cette croissance. Avec le ralentissement de l'inflation et la hausse des salaires réels, le pouvoir d'achat des consommateurs devrait s'améliorer, stimulant les dépenses. De plus, la baisse attendue des taux d'intérêt devrait réduire les incitations à l'épargne et favoriser la consommation.

🏭 L'investissement des entreprises est également attendu en hausse, bénéficiant de l'amélioration des conditions de crédit et du retour des bénéfices. Les fonds européens, notamment la facilité pour la reprise et la résilience, devraient également stimuler l'investissement public.

Inflation et politique monétaire

📉 L'inflation dans la zone euro devrait connaître une baisse significative, passant de 5,4% en 2023 à 2,4% en 2024, puis à 2,1% en 2025 et 1,9% en 2026. Cette tendance désinflationniste reflète une réduction durable des pressions sur les prix, malgré une certaine volatilité des prix de l'énergie. La Banque centrale européenne (BCE) devrait voir d'un bon œil ce rapprochement de sa cible d'inflation de 2%.

🇺🇸 Aux États-Unis, l'inflation a légèrement augmenté à 2,6% en octobre, tandis que l'inflation sous-jacente est restée stable à 3,3%. Ces chiffres placent la Réserve fédérale américaine (Fed) dans une position délicate quant à l'orientation future de sa politique monétaire.

Finances publiques et dette

💶 Les finances publiques de la zone euro devraient s'améliorer progressivement, avec un déficit passant de 3% du PIB en 2024 à 2,8% en 2026. Cependant, la situation varie considérablement entre les pays membres.

🇫🇷 La France, notamment, affiche le deuxième pire déficit de l'Union européenne, estimé à 6,2% du PIB en 2024. Le gouvernement français vise à ramener ce déficit à 5,1% en 2024 et sous les 3% d'ici 2027. La dette publique française devrait atteindre 112,3% du PIB en 2024, avec une légère baisse prévue à partir de 2026.

🇪🇺 Pour l'ensemble de l'UE, le ratio de dette publique devrait augmenter, passant de 82,1% du PIB en 2023 à 83,4% en 2026. Cette hausse est principalement due à l'augmentation des dépenses d'intérêts et des déficits primaires.

Situation économique par pays

🇩🇪 L'Allemagne, première économie de la zone euro, devrait sortir de la récession en 2025 avec une croissance modeste de 0,7%. Cependant, des incertitudes politiques persistent, notamment suite au limogeage récent du chef des libéraux du gouvernement.

🇱🇺 Le Luxembourg, quant à lui, devrait connaître une croissance plus dynamique, avec des prévisions de 2,3% en 2025 et 2,2% en 2026.

Risques et incertitudes

⚠️ Plusieurs facteurs de risque pèsent sur ces prévisions économiques. L'élection de Donald Trump aux États-Unis est perçue comme une source d'incertitude pour le commerce mondial. Les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, pourraient également impacter l'économie mondiale.

🌍 Les risques climatiques sont de plus en plus pris en compte dans les analyses économiques, représentant un facteur d'incertitude supplémentaire pour les perspectives à long terme.

En conclusion, bien que les prévisions de la Commission européenne indiquent une reprise modérée de la croissance dans la zone euro, de nombreux défis persistent. La gestion des finances publiques, la maîtrise de l'inflation et l'adaptation aux risques géopolitiques et climatiques resteront des enjeux majeurs pour les années à venir.


Marchés financiers : Entre euphorie et incertitudes

L'euphorie qui a suivi les records historiques à Wall Street le 11 novembre s'est rapidement estompée, laissant place à une période de volatilité accrue sur les marchés financiers mondiaux. Cette fluctuation s'explique par plusieurs facteurs économiques et politiques majeurs.

Correction des marchés européens et américains

Les places boursières européennes ont été les premières à subir une correction, principalement en raison des craintes liées à un possible durcissement des barrières douanières américaines suite à l'élection de Donald Trump. Les indices américains ont suivi cette tendance baissière, reflétant les inquiétudes des investisseurs quant à un potentiel ralentissement du rythme des futures baisses de taux par la Réserve fédérale américaine (Fed).

Matières premières sous pression

Pétrole : Les cours du pétrole ont connu une baisse significative, revenant à des niveaux proches des plus bas de l'année. Le Brent et le WTI se négocient respectivement autour de 71 et 67 USD le baril. Cette chute s'explique en partie par la révision à la baisse des prévisions de croissance de la demande mondiale par l'OPEP, principalement due à une consommation chinoise en berne.

Métaux : Le marché des métaux de base a également subi une correction importante, avec le cuivre passant sous la barre des 9000 USD la tonne à Londres. L'or, quant à lui, a cédé du terrain pour la deuxième semaine consécutive, s'échangeant autour de 2570 USD, pénalisé par la remontée des rendements obligataires.

Produits agricoles : Les cours du blé à Chicago ont baissé suite aux prévisions du Département américain de l'agriculture annonçant des stocks plus importants que prévu.

Macroéconomie : Inflation et politique monétaire en question

Les investisseurs s'inquiètent de la trajectoire future de la politique monétaire de la Fed et des risques d'une reprise significative de l'inflation. Les derniers chiffres économiques sont contrastés :

- L'indice des prix à la consommation (CPI) est conforme aux attentes.

- L'indice des prix à la production (PPI) est légèrement inférieur aux prévisions, mais marque une légère augmentation.

Jerome Powell, président de la Fed, a souligné la résilience de l'économie américaine et l'absence d'urgence à baisser drastiquement les taux directeurs. Cependant, le marché craint l'afflux de papiers nécessaires pour refinancer une dette publique en constante augmentation.

Cryptomonnaies : Nouveaux sommets et spéculation

Le marché des cryptomonnaies a connu une semaine mouvementée :

- Le Bitcoin (BTC) a atteint un nouveau record historique à 93 500 USD avant de se stabiliser sous les 90 000 USD.

- Les ETF Bitcoin Spot ont enregistré des flux entrants records de plus de 2 milliards de dollars.

- Le Dogecoin (DOGE) a connu une hausse spectaculaire de 140% en dix jours, en partie due à la nomination d'Elon Musk par Donald Trump au département de l'"efficacité gouvernementale" (DOGE).

Perspectives

La semaine prochaine, les marchés seront attentifs aux indicateurs PMI des grandes économies, ainsi qu'aux chiffres de l'emploi, du secteur immobilier et de l'indice Philly Fed aux États-Unis. Les résultats trimestriels de Nvidia, attendus mercredi soir, seront également scrutés de près.

En conclusion, les marchés financiers traversent une période d'incertitude, oscillant entre l'optimisme post-électoral et les craintes liées à l'inflation et à la politique monétaire. La volatilité devrait rester élevée dans les semaines à venir, les investisseurs cherchant à interpréter les signaux économiques et politiques pour ajuster leurs stratégies.

GROUPE PATRIMOINE GESTION
Expert en investissements boursiers

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